"Le projet Ouvrage de rue #1 est né de l'idée de sortir des murs du Salon des Arts Plastiques de Vanves et d'inviter le public à intervenir sur un espace public. J'ai choisi la place du 11 novembre traversée à la hâte pour accéder au métro Malakoff Plateau de Vanves coté Vanves.
Passage de piétons pressés, cette place offre pourtant de jolies aires de repos. Qui regarde ce lieu, qui s’arrête ?"
Véronique Le Mouël Canivet
Les participants en parlent :
« J'ai bien aimé cette idée de faire une pause dans notre course effrénée (!) du quotidien, et de lever les yeux pour observer la scène: les mouvements de danse, l'entrelacement des fils, les réactions des passants (pressés et ne voulant pas être interrompus dans leur course...miroir sur nos comportements urbains!). »
Stéphanie - Journaliste – 38 ans
« Comme par magie, les fils se tendent, se croisent, relient les éléments et créent un nouvel espace, très aérien. Elodie danse alors en jouant avec les fils et invente de nouvelles trajectoires. J’ai trouvé cette performance artistique, la réalisation de cet ouvrage, insolites et très touchantes, investir et s’approprier ainsi l’espace public invite à regarder différemment son environnement et à s’interroger sur ce que l’on en fait, ensemble ou pas.»
Patricia Michel - Médiatrice sociale – 47 ans
« J’ai préféré le fil bleu ciel que j’ai accroché au banc pour le tendre jusqu’à l’arbre là bas… »
Antonin – 11 ans
« Je me suis toujours intéressée en tant que danseuse aux mouvements issus du quotidien et la façon d’en faire des mouvements dansés. Peut-on vivre autrement ses déplacements dans la ville, ses trajectoires, ses arrêts, ses mouvements?
Pour moi, Ouvrage de rue , ouvre des perspectives physiques, joue sur les perceptions.
Par ma présence, je cherche à prendre position dans l'espace, tracer une ligne, agrandir un espace, donner un rythme, proposer un
décalage.»
Elodie Bergerault, danseuse et chorégraphe
L’action prototype d’Ouvrage en ville a été réalisée dans une salle de réunion des bureaux du groupe ITG (portage salarial) le 20 juin 2013, à l’occasion de l’exposition du Club des artistes d’ITG.
Agir sur un espace ordinaire et neutre, agir collectivement, porter un autre regard, tel était mon projet. 34 personnes ont tendu un fil de 8 mètres avec 4 couleur de fils à
disposition.
« Superbe effet ! Dans un premier temps, on observe, puis on se ballade, et enfin on veut participer à l’œuvre en y ajoutant son fil (à la patte). La pièce change complètement, et encore au fur et à mesure que l’on en ajoute. Continuez ! (pourquoi pas dans le métro ? ) ». Sébastien d’ITG
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